Les ostéopathes font le ménage dans leur formation

Certaines écoles d’ostéopathie vont devoir fermer ou se regrouper pour répondre aux nouveaux standards de qualité.

Fini le bricolage. L’ostéopathie française vient de franchir une étape importante. Le mois dernier, un décret a fixé les conditions d’agrément des établissements de formation qui délivrent le titre d’ostéopathe. Il ne sera plus possible de lâcher dans la nature des jeunes à moitié formés. La profession et le ministère de la Santé ont travaillé main dans la main depuis 2013 pour décrire et encadrer le métier. Les nouvelles dispositions devraient aussi permettre de faire face à la crise de croissance de l’ostéopathie.

« Nous souhaitons que la profession soit plus homogène, explique le président du Syndicat français des ostéopathes (SFDO), Philippe Sterlingot. C’est pourquoi nous nous réjouissons d’avoir enfin un corpus de textes qui définissent l’ostéopathie, de façon très claire pour le patient. » L’ostéopathe sera tenu désormais d’émettre un diagnostic avant de procéder à des manipulations, et de réorienter le malade vers un autre professionnel de santé, si la pathologie ne relève pas de sa compétence.

Quant aux écoles, elles ne pourront plus être virtuelles : elles devront disposer de locaux propres, au lieu de faire cours à l’hôtel, comme c’était parfois le cas. Il faudra un enseignant minimum pour 25 élèves, et le cursus s’allonge de deux ans, pour se calquer sur la norme de 5 ans recommandée par l’Organisation mondiale de la santé. L’école doit aussi pourvoir des stages pratiques. On ne pourra pas délivrer de diplôme si l’étudiant n’a pas déjà réalisé au minimum 150 consultations.

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